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Antivirus vs EDR : quelles différences pour la cybersécurité des PME ?

En France, les TPE-PME sont les structures les plus attaquées. Elles représentaient 34 % des victimes de rançongiciel en 2023. Une part déjà considérable passée à 37 % en 2024, selon le dernier rapport de l’ANSSI.  

Pour limiter l’impact de ce type d’intrusions, deux approches coexistent : l’antivirus (qui reconnaît des menaces connues) et l’EDR (qui traque les comportements anormaux sur les postes de travail). Quelle solution convient le mieux à des structures souvent sous-dotées en cybersécurité ? 

 

EDR vs antivirus : 2 outils de cybersécurité, 2 logiques de détection 

L’EDR ne remplace pas l’antivirus. Il le complète. Ensemble, ils forment une protection à deux niveaux. L’une contre les menaces identifiées, l’autre contre les attaques furtives. 

Antivirus : une réponse rapide aux menaces connues 

L’antivirus identifie et bloque des fichiers malveillants grâce à des bases de signatures. Lorsqu’un logiciel malveillant est détecté, l’antivirus le place en quarantaine ou le supprime automatiquement. Cette technologie est rapide à mettre en œuvre, peu gourmande en ressources et largement suffisante pour bloquer les menaces les plus courantes. 

Mais les attaques évoluent. Les cybercriminels modifient constamment leurs codes pour échapper aux détections. Les rançongiciels ou chevaux de Troie peuvent désormais se dissimuler dans des processus légitimes ou exploiter des failles sans laisser de trace directe dans les fichiers. Dans ces cas, l’antivirus seul ne voit rien. 

EDR : surveiller les comportements, pas seulement les fichiers 

L’EDR (Endpoint Detection and Response) adopte une logique différente. Il ne cherche pas des fichiers connus, mais des comportements suspects. Il analyse en continu l’activité des postes de travail : les processus lancés, les connexions réseau, les accès aux fichiers système.  

À la moindre anomalie (tentative d’exfiltration de données, chiffrement massif, élévation de privilèges), il fait remonter une alerte. 

Certaines solutions vont plus loin en automatisant la réponse. Cette réponse peut être l’isolement du poste concerné, l’arrêt d’un processus ou encore la mise en quarantaine d’un fichier. Contrairement à l’antivirus, l’EDR agit même face à des menaces inédites, sans base de signatures. 

Une femme l'air interrogatif montre son écran d’ordinateur.

Ce que change l’EDR pour une PME 

Les attaques actuelles passent souvent inaperçues plusieurs jours, voire semaines. Sans surveillance active, l’attaque n’est détectée qu’au moment de son exécution, lorsqu’il est trop tard. Avec un EDR, les PME peuvent détecter des scripts suspects ou des exfiltrations de données qui seraient passés inaperçus avec un antivirus seul.  

Contraintes de déploiement de l’EDR 

Installer un EDR dans une PME implique un paramétrage fin, une période de rodage et une surveillance active. Pendant les premières semaines, de nombreuses alertes sont générées. Il faut les examiner, ajuster les règles, mettre en liste blanche les comportements légitimes. Cette phase demande du temps, des compétences et une collaboration étroite avec l’équipe informatique ou le prestataire. 

Risques associés à la mise en œuvre de l’EDR  

L’EDR introduit aussi une nouvelle surface d’attaque. En cas de mauvaise configuration, il peut devenir une porte d’entrée critique. Il doit être isolé du web, protégé par des droits restreints et surveillé régulièrement.  

Côté budget, les solutions les plus performantes impliquent souvent un abonnement mensuel par poste, avec des options de supervision 24/7. 

 

Quelle solution choisir pour la sécurité informatique d’une PME ? 

Choisir entre un antivirus et un EDR, c’est privilégier d’un côté la protection de base et, de l’autre, une réponse active aux menaces. Heureusement, la double protection est accessible à toutes les structures, y compris les PME. 

Antivirus seul : un socle minimal mais insuffisant 

Pour une très petite structure, un antivirus bien configuré peut suffire à stopper les menaces les plus courantes : pièces jointes infectées, téléchargements suspects, scripts peu sophistiqués… C’est une première ligne de défense, rapide à déployer et peu coûteuse. 

Mais face aux attaques actuelles (rançongiciels, vol d’identifiants, contournement des protections) ce socle montre ses limites. Sans détection comportementale, sans remontée d’alerte, une intrusion peut passer inaperçue jusqu’à la paralysie totale du système. 

EDR avec infogérance : une sécurité proactive à la portée des PME 

L’EDR n’est plus réservé aux grandes entreprises. Grâce aux offres managées, les PME peuvent accéder à des solutions de surveillance avancées sans recruter d’équipe dédiée. Supervision 24/7, analyse des comportements, isolement automatique d’un poste infecté… Autant de fonctions qui permettent de contenir une menace avant qu’elle ne se propage. 

La position d’Acti-One : entre protection et supervision 

Chez Acti-One, la sécurité des PME repose sur un socle robuste : antivirus, filtrage, sauvegarde, mais aussi supervision active. L’offre Acti CONNECT inclut un EDR déployé sur l’ensemble du parc, associé à un accompagnement de proximité. Chaque alerte est qualifiée, chaque poste surveillé, chaque incident traité avec réactivité. 

Pour les PME, cette combinaison offre un double avantage : un haut niveau de protection et une délégation complète de la charge de surveillance.